Art oratoire : La dot en débat à l’Université Senghor
La Société d’art oratoire de l’université Senghor a tenu dans sa cinémathèque, une séance de débat hebdomadaire le jeudi 2 novembre 2017. La dot en a été le fil d’Ariane.
« Cette convention pense que la dot est une nécessité en Afrique. » Tel a été le fil conducteur des échanges entre différents orateurs conviés à la salle habituelle de la cinémathèque de l’université internationale Senghor. Comme de rituel, deux camps d’auditrices et d’auditeurs se sont opposés en arguments.
Selon le schéma du débat à la française, les deux équipes se sont alternées sur l’estrade de circonstance. La première, celle du gouvernement, a défendu la thèse de la nécessité de la dot sous la houlette de son premier ministre, Narcisse Fomekong. Ce dernier en prenant le microphone pour l’ouverture des débats sous le contrôle des présidents des céans et arbitres, Rachid Mondjot et Hervé Konkobo, a proposé une définition intensive de la dot, non sans tâcher de circonscrire et d’anticiper les points d’attaque de l’opposition. Son équipe, constituée de Jordelie de Chancelle Loumouamou Bitambiki et Sandrienne Boko, a soutenu une ligne de défense chevillée sur la dimension culturelle de la dot. Elle a par ailleurs déconstruit l’idée adossée à la dot qui veut que celle-ci soit source de cupidité.
Dans l’opposition menée par Djimmy Edah, les arguments anti-dot que sont la dérive économique et la réduction des mariages légaux ont prévalu. Il faut dire que cette équipe comptait également Willy Zogo, Christian Guéhi et Gérard Sanou. Le prochain débat est en préparation.