Art oratoire : L’égalité hommes-femmes divise à l’université Senghor

Les hommes et les femmes auditeurs de Senghor ont débattu sur l’égalité des genres, le 6 décembre 2017 dans la cinémathèque universitaire. C’était dans le cadre du débat hebdomadaire administré par la société d’art oratoire de l’université Senghor (Saos).

Le fil d’Ariane du premier débat du mois de décembre 2017 à Senghor s’est décliné ainsi qu’il suit, cette chambre pense que : « l’égalité de genres est une utopie ». Coutumiers des rendez-vous débats, Carhel Quenum et Djimmy Edah respectivement chef du gouvernement et ministre numéro un ont  été les têtes de proue de la défense de la motion.  Ils étaient soutenus en cela par Florence  Assidou et Boris Agassadou. Leur argumentation a consisté à poser que : «  biologiquement, la femme est différente de l’homme, et cela restera ainsi ». Pour le premier ministre, l’utopie dont acte doit se comprendre comme « un objectif idéal et impossible à atteindre ». Djimmy Edah a postulé que « dans un foyer, l’homme a toujours été le chef et la femme placée derrière lui devait l’attendre ». Bien entendu, cette position été attaquée aussi bien par des points d’informations que par les arguments de l’opposition menée par Mirène Malé, Willy Stéphane Zogo, Hervé Konkobo et Dabo coumba jouant le rôle de secrétaire. 

Un orateur / crédit photo: Hossam Ali

un mini tournoi sera organisé avant le 31 décembre 2017 pour présélectionner l’équipe type des orateurs de Senghor

Non ! a objecté l’opposition, la femme en tant que genre n’est pas destinée à rester inférieure à l’homme. Toute tendance contraire visant à redresser cette mise en minorité de la femme ne saurait être considérée comme irréversible. « L’inégalité de genre est un construit social qui peut être redressé » a fermement soutenu Mirène Malé. Pour sa part, Hervé Konkobo a tenu à rappeler que l’aberration véhiculée par l’idée selon laquelle « la femme, mère de l’humanité, épouse et sœur peut être considérée comme inférieure ». De plus, l’opposition a soutenu que le genre ne doit en aucun être réduit au sexe. 

Une attitude / crédit photo: Hossam Ali

Les juges qu’ont été Narcisse Fomekong, Christian Guéhi et Haidara Amadou se sont montrés positifs dans leurs appréciations. « Je dois admettre que la qualité des débats s’est améliorée » a soutenu le président de la Saos, Narcisse Fomekong. Celui-ci a d’ailleurs annoncé qu’un mini tournoi sera organisé avant le 31 décembre 2017 pour présélectionner l’équipe type des orateurs de Senghor.

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