La question a opposé les débatteurs de la société d’art oratoire de l’Université Senghor d’Alexandrie le 24 janvier 2017, dans la cinémathèque de cette institution.
C’est dans une salle pleine que se sont échangés les arguments autour de la deuxième motion de l’année 2018. Cette chambre pense que « les parents doivent choisir les futurs partenaires de leurs enfants », tel a été la pierre d’angle du débat ouvert par le « gouvernement » mené par Sandrienne Boko. Pour son équipe et elle, trois choses suffisent à démontrer la pertinence de cette proposition. D’une part, « les parents ont une expérience de la vie et des relations affectives qu’ils doivent mettre au service de leur progéniture pour espérer une relation durable » a expliqué madame « le premier ministre ». En outre, cette obligation morale des parents dans l’encadrement du choix de leur futur gendre ou de leur future bru est soutenue par des positions bibliques et des expériences éprouvées en psychologie clinique selon Willy Zogo.
Dans le même temps, les deux autres membres du gouvernement qu’étaient Carhel Quenum et Narcisse Fomekong, respectivement deuxième ministre et secrétaire général, ont insisté sur la dimension africaine de la question. « En Afrique, l’enfant ne peut pas choisir sa femme au détriment du consensus familial et parental » a expliqué le ministre Quénum. Selon lui, les mariages en Afrique sont avant tout une question de familles.
« En Afrique, l’enfant ne peut pas choisir sa femme (ou son mari) au détriment du consensus familial et parental »
Face à cette position, l’opposition menée par Djimmy Edah a pris le contre-pied en postulant que, laisser le choix des partenaires aux parents est une pratique qui relève d’une autre époque. « Les expériences ne servent à rien dans la mesure où les temps changent et les réalités ne sont jamais les mêmes d’un siècle à l’autre ». Tel a été le support de réfutation de la députée Béatrice Kibissack suivie en ce sens par le secrétaire général de l’opposition en la personne de Valère Brou Kassi.Il faut retenir que les débatteurs de l’université Senghor sont en route pour le championnat mondial de l’art oratoire de Beyrouth au Liban dans quelques semaines.